Notre projet : Gentilly, une "éco-cité"

Gentilly « éco-cité » : la qualité environnementale pour tous


Pourquoi faire du développement durable une priorité ?


undefined-Il faut agir de manière exemplaire au niveau local.
Aujourd'hui la démarche de développement durable, qui lie efficacité économique, cohésion sociale et responsabilité environnementale, s'impose absolument. L'urgence est planétaire avec des menaces sur le climat, l'eau, la biodiversité... Les réponses seront souvent globales mais pour espérer atteindre les objectifs collectifs (« Facteur 4 » notamment : division par quatre des émissions de CO2 à l'horizon 2050) 

-Les crises économiques et environnementales élargissent les fractures sociales et culturelles, elles frappent particulièrement ceux de nos concitoyens les moins favorisés, nombreux à Gentilly. Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter que les frustrations nées de réponses trop tardives ou mal adaptées conduisent à la désagrégation du lien social et démontrer au contraire que les changements à venir peuvent apporter une meilleure qualité de vie pour tous. 

-C'est pourquoi nous proposons de faire de Gentilly une « éco-cité »

« Gentilly éco-cité » qu'est-ce que cela signifie concrètement ?

-Une éco-cité c'est une ville qui, après un diagnostic environnemental poussé, exploitera les gisements d'économie d'énergie et de réduction des émissions de CO2 existants et cherchera à réduire toutes les nuisances environnementales identifiées pour une amélioration de la qualité de vie.

-Les potentialités sont grandes notamment dans la construction et la rénovation des bâtiments publics (isolation renforcée, développement du solaire, de la géothermie...), dans le fonctionnement de tous les services municipaux (éclairage, consommation d’eau, de papier, de carburants...). Mais aussi en agissant sur les parcs de logements sociaux et privés par la réglementation et l'incitation (modification du PLU dans ce sens, mise en œuvre du bonus de constructibilité, etc.).

-Un élu sera en charge du dossier énergie et changement climatique, Il aura la responsabilité d’animer la réalisation des études et la mise en œuvre des décisions. Il animera aussi le Plan climat énergie territorial.

chaperon-vert.jpgEn France, et tout particulièrement dans une ville comme Gentilly, l’essentiel de l’amélioration de la qualité environnementale du bâti passe par la réhabilitation et rénovation des logements anciens. Par souci d’efficacité et de justice sociale, la mise aux normes environnementales du parc d’habitat social (près de 60% des logements) et des logements vétustes sera prioritaire. Elle devra permettre, grâce aussi à un accompagnement dans la modification des usages, une maîtrise des charges de chauffage qui pèsent souvent lourdement sur les budgets des familles.

-Les habitants seront accompagnés dans la transformation énergétique de leur logement. En effet, les nouveaux équipements permettant les économies d’énergie nécessitent de modifier les usages pour que les économies soient effectivement constatées.

-Nous proposerons aux bailleurs sociaux de faire des cités Victor Hugo, du Chaperon Vert ou du 162 des quartiers pilotes pour le développement des énergies renouvelables, particulièrement du solaire thermique, avant bien sûr une extension à tous les quartiers.

-Des opérations exemplaires sont possibles en quelques endroits (terrain de l’ancien collège par exemple, terrain Lénine où des efforts insuffisants ont été prévus). Il s’agirait de petits « éco-quartiers » dont l’urbanisme et l’architecture seraient conçus pour satisfaire les exigences environnementales les plus élevées – habitat à énergie positive, architecture bioclimatique, récupération des eaux pluviales, réseaux de chaleur et géothermie, chantiers à faibles nuisances...

-Nous devrons dorénavant être exemplaires dans la rénovation ou la construction de bâtiments publics : écoles, équipements sportifs (stade Maurice Baquet en particulier) ou culturels (Bain Douches). A partir de bilans énergétiques réalisés sur les équipements existants, des mesures d’économie d’énergie seront programmées. La Médiathèque ou le nouveau collège n’ont malheureusement pas été conçus avec suffisamment de soin d’un point de vue environnemental. 

-Avec les communes voisines, dont certaines ont une expérience de plus de vingt ans dans le domaine, nous étudierons les possibilités de développement de la géothermie « profonde » (environ 2000 m dans le nappe géologique du Dogger).

-Des éoliennes horizontales sur immeubles (suivant l'expérience positive de l’OPAC à Fontenay-sous-bois) pourraient  également faire l'objet d'une étude de faisabilité.

Des voies automobiles parmi les plus utilisées de France traversent Gentilly ou la séparent des communes voisines. Comment lutter contre les nuisances multiples qu’elles entraînent ?

-Avec Paris, avec le Département et la Région il faudra obtenir la couverture de l’A6A (celle de l’A6B a été obtenue mais les travaux tardent à débuter) et un traitement adéquat du Périphérique. Il s’agit de libérer et d'aménager des espaces pour que Gentilly respire mieux, que les fractures urbaines soient réduites. Il faudra veiller à la qualité environnementale des travaux de couverture, notamment au traitement des gaz d’échappements, ce qui n’a pas été le cas pour le projet de couverture de l’A6B (concentration de la pollution au niveau des damiers phoniques). En attendant, une attention toute particulière doit être portée aux rues les plus exposées aux nuisances (une carte du bruit pourrait être établie). Parmi elles bien sûr l’avenue Paul Vaillant-Couturier qui constitue une entrée de ville bien peu accueillante. Des solutions doivent être trouvées pour la végétalisation (mur anti-bruit au niveau de la station RER notamment) et les circulations douces (passerelles plus nombreuses et mieux adaptées…).

undefinedLa Bièvre coule en sous-terrain sous nos pieds mais l’eau est quasiment absente à Gentilly, comment la réintroduire ?

-L’achèvement de la dépollution de la Bièvre est prévu pour 2012 ou 2013. A cette étape la Bièvre aura retrouvé son statut de cours d’eau (en non plus de réseau d’assainissement). Gentilly doit dès maintenant préparer sa réouverture (aménagement de rives…).

-Des fontaines publiques sont aussi à créer ou à remettre en fonctionnement (Place de la Mairie, Jardin de la Paix).

-La question de l’eau, c’est aussi celle de l’écoulement des eaux de pluies. Leur récupération devra être prévue à chaque fois que c’est possible. Leur utilisation pour le nettoyage des rues fera l'objet d'une étude de faisabilité (nécessité d'un réseau spécifique).

-Des terrasses plantées (subventionnées par la région Ile-de-France) permettent une rétention et une régulation efficaces des eaux de ruissellement. Elles apportent une inertie thermique particulièrement appréciable pour le confort des habitations. Elles permettent des économies d'énergie, une baisse des émissions de gaz à effet de serre. Dans nos villes trop chaudes (2 à 5°C de plus qu'en zone rurale) elles assurent un rafraîchissement qui peut atteindre 2°C selon des études canadiennes.

Quelles sont vos propositions pour améliorer les déplacements ?

-L’offre de transport en commun est plutôt bonne à Gentilly, mais elle doit pouvoir être améliorée. Nous souhaitons faciliter les déplacements pour tous et privilégier les modes de déplacements doux.

-Gentilly doit travailler étroitement avec les autres collectivités territoriales et le Syndicat des Transports d’Ile de France pour obtenir des améliorations du service public de transport.

-Depuis 2007 le métro roule une heure de plus le week-end, pourquoi cela ne concerne-t-il pas le RER ?

-Il faut enfin obtenir de la RATP, qui le refuse encore, l’alignement du prix des billets de RER sur celui de Paris (Zone 1).

-La qualité du service offert, notamment sur la ligne B du RER laisse sérieusement à désirer. Une augmentation de l'usage des transports en communs passe nécessairement par un service plus fiable et offrant un meilleur confort aux passagers.

-Des prolongements de lignes de bus (le 88 jusqu’à la Vache Noire en passant par le Chaperon Vert, terminus du 21 à Gentilly) doivent être obtenus avec la RATP, Paris et Arcueil.

undefined-Gentilly doit agir au niveau de la Région en faveur de toutes les actions pour les transports collectifs, notamment pour un métro en petite couronne (projet Orbival d’Arcueil à Fontenay). Bertrand Delanöe a dit sa volonté que Paris participe au financement de tels projets : on doit pouvoir avancer sur des réalisations ambitieuses, à la hauteur des enjeux en terme de déplacement et d’environnement. L’intermodalité (complémentarité des différents modes de transport) et l’interconnexion entre les lignes de transports collectifs sont essentielles. Il faudra ainsi connecter le réseau de navettes de la communauté d’agglomération au Tramway des Maréchaux et à la future station Orbival.

-Le projet de couverture du RER pour réduire les nuisances sonores et dégager de l’espace public au cœur du Plateau Mazagran doit être relancé.

-Vélib’ ne doit pas s’arrêter aux portes de Paris. A défaut d’une extension du système parisien de vélos en libre-service nous soutiendrons résolument la stratégie départementale qui se dessine, avec une forte implication de la Communauté d’Agglomération du Val-de-Bièvre.

-Le développement de l’usage du vélo en ville passe par la sécurisation des trajets, par des pistes cyclables (intégrées dans des réseaux cohérents) quand c’est possible, par des aménagements intelligents de la voirie (aux croisements dangereux par exemple), par des solutions pour le parking et contre le vol. Une réflexion collective devra être menée, en tenant compte des spécificités de Gentilly, notamment son relief. Des parkings à vélos seront mis en place à proximité des édifices publics de la ville (mairie, médiathèque, écoles, gymnase, …).

-L’aménagement de cheminements piétons est prévu (aqueduc de la Vannes, trajets depuis la station RER…). Il faut dépasser les blocages et concrétiser les projets en cours.

-Pour plus de tranquillité et de sécurité nous proposerons que la vitesse maximale autorisée à Gentilly soit réduite à 30 km/h, c'est-à-dire la limite dans les « quartiers tranquilles » de nombreuses villes dont Paris. Pour les voies du ressort du Département, des aménagements adaptés pour plus de sécurité devront être obtenus.

-Il conviendra de joindre à l’étude du stationnement en cours une révision du plan de circulation de Gentilly.

undefined-En matière de déplacements il faut innover : favoriser le co-voiturage et l’auto-partage (par l'utilisation du site internet de la ville, en utilisant des parkings actuellement inexploités...), mettre en place des Pédibus ou trains d’enfants (ramassage scolaire de groupes d’enfants accompagnés à pied vers les écoles), équiper la mairie de véhicules propres (voitures mais aussi vélos à assistance électriques).

Comment associer les Gentilléens à la démarche d’éco-cité ?

-Il s'agira d'initier une démarche collective qui associe à tous les niveaux les habitants ainsi que les autres utilisateurs de la ville. Particulièrement les entreprises qui ont souvent elles-mêmes des démarches de développement durable. Les surfaces de toitures de nombreux établissements permettent le développement de l’énergie solaire.

-Les marchés publics de la ville comporteront des exigences élevées en matière sociale et environnementale (bilan CO2…).

-La qualité environnementale est aussi un secteur d’activité promoteur : une éco-pépinière d’entreprise, destinée à favoriser la création d’entreprises spécialisées dans l’éco-construction et le développement durable (éco industries) permettrait d’allier action pour l’environnement et dynamisation du tissu économique. Cette action s’inscrira en cohérence avec les initiatives départementales et d’autres communes voisines en la matière.

-Très souvent les bonnes pratiques environnementales sont économiquement rentables. C'est particulièrement le cas des travaux d'isolation ou de remplacement de systèmes de chauffage anciens. Un travail devra être mené avec les établissements bancaires présents sur la commune pour surmonter les problèmes de financement. Les réseaux bancaires proposent souvent des prêts verts qui sont mal connus ou peu adaptés.

-Une éco-cité c’est aussi une ville qui favorise les gestes éco-citoyens comme la généralisation des ampoules basses consommation, la récupération des eaux de pluies, le compostage des déchets verts, la pratique du jardinage avec des jardins familiaux, l'utilisation de changes lavables modernes…

eau-vivante.jpgC’est une ville qui agit pour une alimentation écologiquement responsable et de qualité : passage progressif aux produits issus de l’agriculture biologique dans les cantines, aide aux projets d’AMAP (les Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne sont des partenariats de proximité entre un groupe de consommateurs et une ferme, souvent située en zone péri-urbaine, se développant à partir de la vente directe par souscription des produits de cette dernière – à Gentilly cette démarche ne devrait pas se limiter aux plus aisés mais concerner les habitants des quartiers populaires, grâce à des aides spécifiques si les économies réalisées s'avéreraient insuffisamment incitatives),…

-Un effort pédagogique devra être fait en s'appuyant sur les écoles et le futur conseil municipal des enfants. Pour que chacun, et particulièrement les plus jeunes, s’approprie la démarche de développement durable, des jardins pédagogiques pourraient être créés dans les écoles.  Le conseil municipal des enfants pourrait participer à des opérations comme la promotion de l’éclairage basse consommation dans les foyers gentilléens.

-La sensibilisation aux problèmes environnementaux devra gagner en efficacité et concerner tous les sujets, en particulier celui insuffisamment connu de la pollution domestique.

-Chaque citoyen doit aussi être informé du niveau des nuisances environnementales ainsi que des progrès réalisés. Un « baromètre du développement durable » devra être publié chaque année.

-Un comité citoyen participant à l’élaboration et à l’évaluation des politiques en faveur du développement durable (mise en place et suivi d’un Agenda 21 local) sera mis en place. Il travaillera en liaison avec les élus municipaux mais sera composé de personnalités indépendantes. Il devra s’insérer dans un réseau local de comités de développement durable au niveau de la communauté d'agglomération du Val-de-Bièvre, qui est très souvent l’échelon le plus pertinent en matière de politique environnementale.

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